Projet de loi « Climat Résilience » : des avancées sur le front du logement, des inquiétudes pour l’aviation

En mars, l’Assemblée nationale a commencé à débattre du projet de loi « Climat Résilience », issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat.

 

À l’issue de l’examen par la commission spéciale et à quelques jours du début de la discussion dans l’hémicycle, je demeure partagé sur ce texte. Des avancées importantes ont été votées sur le front du logement et de l’urbanisme pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments et atteindre l’objectif de ne plus artificialiser des sols naturels ou agricoles. Mais je demeure inquiet des conséquences de ce texte sur le secteur aérien pour lequel je me bats, puisque mes amendements pour préserver sa vitalité ont en grande partie été repoussés en commission.

 

Dans le détail, sur le front du logement et de l’urbanisme, la commission spéciale a adopté l’un de mes amendements pour inscrire dans la loi un objectif concret et contraignant d’absence de toute artificialisation nette des sols, et ce d’ici 2050.

 

Alors que 3,5 millions d’hectares sont aujourd’hui bétonnés en France, soit 6,4 % du territoire, et qu’entre 20 000 et 30 000 hectares sont grignotés chaque année sur la nature et les terres agricoles, il est impératif d’agir énergiquement pour lutter contre ce phénomène qui a de multiples conséquences négatives. Il crée un usage obligatoire à la voiture individuelle, augmente les déplacements, éloigne des emplois et des services publics et porte atteinte à la biodiversité, au potentiel de production agricole et de stockage de carbone.

 

De même, plusieurs de mes amendements pour promouvoir la surélévation des bâtiments ont été adoptés, dans le droit fil des travaux que je conduis depuis deux ans maintenant sur l’enjeu de la maîtrise foncière. En plus de lutter contre l’étalement urbain, la surélévation présente de nombreux avantages. Elle permet de créer rapidement des logements de qualité au cœur des zones tendues, de financer la rénovation énergétique du parc immobilier, de stimuler la mixité sociale et la mixité d’usage, de promouvoir la filière française de construction bois, ou encore de renouveler la ville d’un point de vue architectural.

 

Au-delà de ces avancées, et comme je vous l’expliquais le mois dernier, je demeure inquiet des conséquences de certaines mesures de ce projet de loi sur les secteurs aéronautique et aérien.

 

Toutes mes rencontres avec les parties prenantes du secteur me confirment que la transition a déjà pris son envol, avec l’incorporation croissante de biocarburants durables dans les aéronefs et le développement d’avions hybrides et électriques.

 

Plutôt que d’interdire et de contraindre, je reste donc convaincu que nous devons inciter nos fleurons aéronautiques et les compagnies aériennes à investir massivement dans la transition écologique et énergétique si nous voulons que l’aviation atteigne la neutralité carbone dès 2050.

 

Vous pouvez en tout cas compter sur ma mobilisation totale dans l’hémicycle le mois prochain pour continuer à proposer des solutions afin de préserver et transformer durablement le transport aérien et notre industrie aéronautique !

 

Je vous invite à retrouver dans cette lettre d’information mensuelle mon activité du mois de mars 2021 et reste bien évidemment à votre entière disposition pour répondre à vos questions et sollicitations.

 

À très bientôt !

 

Jean-Luc LAGLEIZE

Député de la Haute-Garonne

25 mars 2021